Ouvert en 1988, le Vegie est l'un des premiers restos végétariens locaux et une institution à Melbourne. Et qui dit incontournable, dit qu'il vaut mieux soit réserver, soit se préparer à faire la queue. Au final, des portions généreuses et des prix assez doux pour l'Australie. Optez pour leurs délicieuses pizzas végétariennes ou leurs champignons au tofu et à la feta, servis avec un chutney (les champignons, préalablement fourrés, sont servis a l'envers, sur leurs têtes). Ne passez pas non plus à côté de leurs samosas au curry accompagnés de tzatzíki. Que vous soyez ou non végétarien, foncez !

Vingt-sept ans après s’être lancés dans l'aventure végétarienne, les propriétaires du Vegie Bar ont ouvert Transformer, un restaurant à l'ambiance plus sophistiquée et épurée et à la cuisine plus raffinée. Ici, on n'essaie surtout pas de reproduire une expérience carnivore mais on sublime le légume qui devient le véritable héros de l'assiette. Bien plus que de la cuisine végétarienne, c'est avant tout de la bonne cuisine :  inventive, colorée et aux saveurs explosives. S'il est un peu cher pour un restaurant végétarien, allez-y pour vous faire plaisir.

Ici, l'ambiance est rock'n'roll. Posters de groupes affichés aux murs, croix en néons, serveurs tatoués et percés, le tout sur fond de musique punk, ce resto montre que l'on peut mettre du fun dans le vegan. On vous y servira une cuisine d'influence mexicaine et espagnole où la viande et les produits de la mer ont été remplacés par des protéines végétales, notamment par un mélange de tofu et racine de konjac, une plante originaire d'Asie du Sud-Est. Le résultat est concluant : ces substituts ont des goûts étrangement proches de leurs cousins animaliers. Chez Smith & Daughters, pas de plats végétariens lights comme la salade au tofu, mais des plats en sauce, riches et savoureux. Conclusion : une cuisine bonne et créative même si elle manque un peu de raffinement.

Smith & Deli est la nouvelle aventure du duo de filles à l'origine de Smith & Daughters et ça ne désemplit pas. Une queue de 20 m s’étire, le week-end, devant la façade en briques de cette nouvelle gargote vegan. La déco est un peu rétro, style épicerie new-yorkaise (corner store) où tu peux passer faire tes courses en rentrant du boulot mais où les gens viennent surtout acheter de quoi grignoter ou déjeuner sur le pouce. Ici, pas de jus de kale mais des vitrines qui regorgent de croissants, donuts, bagels et sandwichs en tout genre. À tester : le Little Havana (jambon cubain, dinde, mozzarella, cheddar), le Free Willy (thon et salade) et surtout le Reubenstein (pastrami, choucroute, cornichon et sauce russe). Évidemment, tous les aliments non vegan – comme le fromage ou la viande – ont leur équivalent végétal comme chez Smith & Daughters.

Ce restaurant caritatif végétarien (« Not for profit ») applique un système de paiement original : le « Pay as you feel » qui consiste à donner ce que l'on souhaite à la fin du repas. Cela permet aussi bien à un SDF qu'à un hipster ou à un trader de venir y manger, chacun donnant selon ses moyens. Pour info, il est bon de laisser un minimum de 15 dollars pour un repas. Le concept a su séduire, malgré quelques abus. Ainsi en février 2015, le restaurant du quartier d'Abbotsford a perdu 4 000 dollars en une nuit après avoir servi 1 500 personnes qui revenaient du Rainbow Serpent Festival. Les fêtards n'avaient laissé en moyenne que 2,75 dollars par convive. Ce comportement scandaleux avait choqué Melbourne et provoqué des réactions indignées, notamment cet article « Stop stealing food from Lentil As Anything, you huge jerks » (« Arrêtez de voler la nourriture de Lentil as anything, gros connards »). Cet incident mis à part, ce restaurant, situé dans le couvent d’Abbotsford, est un havre de tranquillité sur les bords du Yarra. Dans un lieu configuré comme un self-service, chacun vient avec son assiette piocher dans les différents plats. Ce n’est pas de la grande cuisine mais c’est honnête, nourrissant et le menu change souvent. Lentil as anything, une institution à Melbourne, vient d'ouvrir trois nouveaux établissements, en plus de ses trois restaurants initiaux, dont l'un à Sydney. Manger sainement, dans un lieu agréable et faire une bonne action, c'est la recette du succès.

C’est un café, mais aussi un marché, un parc, une ferme, une pépinière et un centre éducatif où l'on peut apprendre les principes de la permaculture ou à réparer son vélo. Situé à une vingtaine de minutes au nord du centre-ville de Melbourne (accessible en bus, tram ou vélo), Ceres est un endroit relaxant et accueillant. Côté cuisine, pas de révolution gustative, c'est un végétarien d'un style plutôt traditionnel, mais ce qui est sympa, c’est qu'on y mange ce qui a poussé sur place. Tous les produits servis ont en effet été cueillis à quelques mètres de soi. Cela vaut le coup de prendre le tram !

Eh oui, à Melbourne, même la junk food se met à l'heure vegan. Lord of the fries est une marque australienne de fast food végétarienne. Ses boutiques sont ouvertes tard (jusqu'à 22h en général) et c'est plutôt bon. Vous y retrouverez tous les classiques de la restauration rapide : frites, onion rings, burgers et hot dogs version vegan. Je vous indique l'adresse à Fitzroy mais il en existe d'autres.