Le tour de France en 10 bonbons
Publié le : 08/12/15 12:00
Si la pâtisserie française est la plus variée du monde, la confiserie est loin d'être en reste. Chaque région de France a développé ses propres douceurs en privilégiant ses ingrédients locaux. 600 variétés de bonbons régionaux existent en France. En voici 10 à ne pas manquer.
Jacques Brel ne s'y était pas trompé en fredonnant : « Je vous ai apporté des bonbons, parce que les fleurs c'est périssable, puis les bonbons c'est tellement bon, bien que les fleurs soient plus présentables... » Mieux vaut tenter de séduire une femme avec des douceurs qu'avec des fleurs. Surtout qu'un mot composé de la répétition du mot « bon » ne peut apporter que du bonheur.
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Bourgogne (Centre) : les Anis de Flavigny
Ah, les Anis de Flavigny ! Il paraît que Louis XIV en gardait toujours une boîte dans sa poche. Ces bonbons blancs et ovales sont constitués d'une graine d'anis vert enrobée d'un sirop de sucre aromatisé. Élaborés à Flavigny-sur-Ozerain en Bourgogne depuis le VIIIe siècle et créés par des moines bénédictins en 719, ils sont aujourd'hui toujours fabriqués artisanalement par la maison Troubat, au sein de l'abbaye originelle.
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Aix-en-Provence (Sud-Est) : les calissons
Difficile de passer à Aix-en-Provence sans croiser la route d'un calisson, véritable fierté culinaire de la ville. En forme d'amande, cette confiserie jaune et blanche est composée d'une feuille de pain azyme sur laquelle on dépose une pâte jaune à base de poudre d'amande, de melon confit et de sucre. L'ensemble est ensuite recouvert d'un glaçage à l'œuf avant d'être cuit à feu doux.
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Toulouse (Midi) : les violettes
La violette est l'emblème de la ville de Toulouse. Pas étonnant que sa confiserie locale, créée en 1818 par la marque Candiflor, la sublime. Les fleurs de violette sont récoltées en hiver et au début du printemps. Elles sont ensuite enrobées de sucre puis cristallisées. Attention, l'authentique confiserie « violette de Toulouse » est bleue et non mauve. Méfiez-vous des contrefaçons !
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Nantes (Ouest) : le berlingot
Pour intéresser vos enfants à la géométrie, prenez un berlingot nantais et dites-leur que c'est un tétraèdre. Ils devraient retenir le nom en savourant cette friandise dure de sucre cuit aromatisé à divers parfums qui plaît aux Nantais depuis le XIXe siècle.
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Bretagne (Ouest) : le caramel mou au beurre salé
Historiquement, les Bretons ne payaient pas l'impôt sur le sel, la fameuse gabelle. Ils en ont donc usé allègrement dans leur alimentation, notamment dans le beurre, forcément salé pour eux. Le caramel mou breton est donc naturellement réalisé avec du beurre salé. Un carré de sucre relevé d'une pointe de sel, la recette gagnante de cette friandise bretonne.
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Cambrai (Nord) : les bêtises
Si vous jouez aux mots croisés, vous connaissez les bêtises de Cambrai. Vous n'avez pas pu échapper à des définitions telles que « idioties sucrées » ou « ville des bêtises ». Ces bonbons aromatisés à la menthe et rayés de sucre caramélisé résultent d'une erreur de manipulation, d'une bêtise, d'où leur nom !
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Entre Verdun (Lorraine) et Paris : les dragées
La confiserie des mariages par excellence ! Il est de tradition, en France, d'offrir des dragées à ses invités lors des grands événements de la vie (baptême, communion, mariage) dans des petites bonbonnières souvent aux couleurs de l'événement. L'une des plus vieilles confiseries de France fut créée en 1220 par un apothicaire qui, pour conserver et transporter les amandes, décide de les enrober de sucre et de miel durcis à la cuisson. En 1750, un confiseur parisien, Pecquet, invente la version moderne de cette confiserie en créant une dragée lisse. Elle reste néanmoins un des symboles de la ville de Verdun où la tradition se perpétue.
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Montélimar (Rhône-Alpes) : le nougat
Ah, le nougat de Montélimar, carré collant dont le goût dépend en grande partie de la qualité du miel de lavande et des amandes de Provence utilisés et dont la texture aérienne et la couleur proviennent des blancs d’œuf battus en neige incorporés au mélange. Avant d'obtenir le logo IGP, le nougat avait déjà conquis le cœur du show business, puisque Georges Brassens et Jacqueline Maillan, célèbre actrice française, l'évoquaient déjà dans leurs chansons. Un succès français qui colle aux dents de père en fils et de mère en fille depuis 1701 : c'est l'un des traditionnels 13 desserts de Noël en Provence.
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Ardèche (Rhône-Alpes) : les marrons glacés
En Ardèche, vous pourrez acheter des marrons glacés toute l'année, mais ailleurs en France, on en consomme surtout pendant les fêtes de fin d'année. Même s'il s'agit en réalité de châtaignes (les marrons étant non comestibles), on emploie le mot marron pour désigner le fruit du châtaigner dès qu'il est cuisiné. On parle ainsi de crème de marron, de marrons chauds ou de marrons glacés. Créé en 1882 par Clément Faugier, le marron glacé est une châtaigne confite pendant plusieurs jours dans différents sirops de sucre et glacée au sucre glace.
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Lyon (Rhône-Alpes) : les cocons
Les cocons lyonnais ne sont pas le fruit d'une longue tradition. Ils sont nés après la Deuxième Guerre mondiale de la volonté d'un homme : Édouard Herriot, maire de Lyon et ancien président de la République, qui constate que sa ville, pourtant réputée pour sa gastronomie, n'a pas de confiserie typique. Il organise donc un concours entre plusieurs pâtissiers. L'un deux crée une friandise en forme de ver à soie pour rendre hommage au passé de capitale de la soie que fut Lyon du XVIIe au XIXe siècle. Pari réussi. 60 ans plus tard, le cocon, un fourreau de pâte d'amande fourré d'un praliné à base de noisette, orangeat et liqueur de curaçao, a su séduire le cœur des Lyonnais.